Bonjour,
Voici un casque M42 de fabrication EF taille 64 lot n° 2258 ? (Emaillerwerke A.G ) récupéré à la libération de Thiers, le 25 août 1944, sur un homme du SS Panzergrenadier-Ausbildungs Btl 18.
Un peu d’Histoire pour revivre le contexte de cette trouvaille :
Le 18ème bataillon de grenadiers SS faisait partie de la 18 SS Freiwilligen Panzergrenadier Division « Horst Wessel »
Composée essentiellement de Volontaires Polonais, Hongrois, Tchèques et Roumains
avec un encadrement allemand composé d’anciens membres de la SA.
Dès le 23 juillet 1944, Hitler accepte la proposition de son état-major, d’envisager un repli de la France pour organiser une ligne de défense de l’Allemagne le long de la ligne Siegfried.
Dans la région de Thiers (Puy de Dôme) depuis la mi-août 1944, les allemands opèrent leur retraite de manière accélérée.
Dans ce cadre, depuis le début d’août 1944, le 18ème bataillon était chargé de la lutte contre les résistants « terroristes » de plus en plus importants.
Le moral de la troupe n’est pas fameux, ils ont une grande incertitude sur le nombre réel de maquisards dans les montagnes du Livradois ou du Forez, ils l’estime à 5000 alors qu’en réalité ils sont 500 environ.
Les soldats éprouvent une certaine lassitude due à la longueur de la guerre, l’attentat du 20 juillet 1944 contre Hiller à troublé les soldats et surtout leurs officiers mais le plus important c’est que les soldats issus des pays de l’est savent que les russes sont victorieux et font reculer les allemands dans leurs pays respectifs…
Le 22 août 1944, beaucoup de soldats et de matériel commencent à quitter Thiers pour aller à Vichy.
Les résistants locaux apprennent dans la nuit du 23 au 24 août que le reste de la garnison allemande de Thiers se prépare au départ.
Le 25 août 1944 dès 8 h, la résistance (FFI, FTP, MUR) débutent les combats, il reste alors un peu moins de 400 allemands mais avec une puissance de feu considérable. Pour évacuer tout cela, ils ont réquisitionné des camions et des chauffeurs Thierois :
En partant du Moutiers et en occupant rapidement la mairie, les résistants aidés par la population prennent peu à peu le contrôle du centre-ville,
en passant par le quartier de la Vidalie pour éviter les tirs venant de l’école Saint-Joseph ou étaient installés une quarantaine de SS.
Les camions allemands prêts à partir sont stationnés rue des Gramonts, rue Pasteur et rue Nationale.
Assez rapidement les officiers allemands demandent une trêve afin d’évacuer leurs blessés vers Vichy, dans le même temps les soldats retranchés dans l’école Saint-Joseph se rendent et se constituent prisonniers.
C’est à ce moment, qu’ils sont désarmés et dépouillés de leurs casques :
Voilà comment ce casque est parvenu jusqu’à nous…
P
ou
Pour en savoir plus sur la libération de Thiers, je vous recommande l’article dédié dans le magazine Militaria Magazine n° 234
Voilà une pièce historique